Cyceron s’équipe d’un imageur IRM-TEP préclinique de dernière génération
Publié le 11.12.2020
Deux équipements de pointe inaugurés le 26 octobre 2020 amorcent la modernisation du parc d’instrumentation du GIP Cyceron. Zoom sur le système hybride IRM-TEP, hébergé depuis un an sur la plateforme d’imagerie biomédicale Cyceron et financé à hauteur de 100 000 € par IBiSA.
Cyceron est un groupement d’intérêt public (GIP) en imagerie et neurosciences. Situé sur le campus Epopea de Caen, il abrite 7 unités de recherche, 2 plateformes nationales labellisées IBiSA – Cyceron et Experimental stroke research platform (ESRP) – et 3 entreprises. Il forme un ensemble de 260 chercheurs, doctorants, étudiants, praticiens hospitaliers, ingénieurs et techniciens qui s’investissent sur des thématiques de recherche comme le neurovasculaire ou la neuro-oncologie pour décrypter, à l’aide de l’imagerie, le fonctionnement normal et pathologique du cerveau.
Cyceron renouvèle son attirail d'imagerie préclinique
Le nouvel imageur IRM-TEP installé sur la plateforme Cyceron est un système hybride combinant l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et la tomographie par émission de positons (TEP). Dédié à la recherche préclinique sur le petit animal, l’appareil vient compléter une IRM 7T et remplacer une microTEP, deux imageurs acquis en 2005. Ces machines, devenues limitées, ne peuvent plus bénéficier des évolutions technologiques des fabricants en matière d’électronique et de traitement du signal.
L’imageur hybride est de toute dernière génération. Il embarque une IRM 7T couplée à deux couronnes TEP, une chaine d’acquisition multinoyaux et une cryosonde. Signé Bruker, leader mondial sur le marché de l’IRM préclinique, il est le seul exemplaire de la marque en France dans cette configuration. Et Cyceron compte s’impliquer sur l’optimisation de l’instrument avec le constructeur.
Une meilleure résolution, de nouvelles possibilités
Premier atout de l’appareil : la résolution spatio-temporelle augmentée. Le rapport signal sur bruit est 1,6 fois plus élevé que sur l’ancienne IRM et le nombre d’artefacts minimisé. Deuxième atout : la combinaison des méthodes. La TEP fournit des données moléculaires qui peuvent être superposées aux données morphologiques et fonctionnelles de l’IRM. Grâce à des sondes et des antennes accessoires, il est également possible de réaliser de la spectroscopie multinoyaux par résonnance magnétique (SRM), qui utilise des noyaux exotiques comme le fluor ou le xénon pour traquer des molécules dans le cerveau, évaluer leur présence, leur quantité, leur dynamique.
Troisième atout, et pas des moindres : l’acquisition simultanée des différentes modalités d’imagerie au cours d’un même examen. D’un point de vue scientifique, cette solution sans équivalent en imagerie médicale assure la fiabilité et la robustesse des résultats obtenus. Pour Cyceron, elle représente une économie de 50% en termes de mobilisation de l’imageur et du personnel, puisqu’il ne faut plus deux fois 20 minutes, mais 20 minutes pour faire passer deux examens. De quoi libérer un bon nombre de créneaux, éponger une forte demande dans le domaine de la recherche neurovasculaire et de plus en plus croissante en cancérologie et cardiologie.
IBiSA apporte son soutien à Cyceron sur sa lancée
L’imageur hybride a coûté 2 millions d’euros. Il a été financé à 50% par la Région Normandie et 50% par l’Etat, dont IBiSA, qui a apporté 100 000 € dans le cadre de l’appel d’offres Plateformes 2018. « IBiSA a permis une levée de fonds conséquente » témoigne Loïc Doeuvre, directeur adjoint et responsable des partenariats au GIP Cyceron. « Nous avons non seulement pu acquérir l’équipement, mais aussi la cryosonde, élément majeur pour augmenter la définition des images et faire de l’imagerie moléculaire ».
Au-delà du financement, la plateforme est fière d’être labellisée IBiSA depuis 2008. « Ce label est gage de la qualité de nos activités et services au niveau national, ce qui a pour effet de rassurer nos financeurs territoriaux, universités, CHU, communauté urbaine et région », confie Loïc Doeuvre. Alors que les deux nouveaux imageurs inaugurés fournissent des bases technologiques solides pour appréhender les évolutions de l’imagerie biomédicale sur les dix années à venir, Cyceron convoite déjà de nouveaux systèmes, dont un prototype préclinique inédit en Europe. L’objectif est clair : disposer des outils de pointe les plus modernes et performants pour accompagner des programmes de recherche d’envergure et faire rayonner ainsi la recherche en imagerie et neurosciences en Normandie.
Le réseau des CRB des centres hospitalo-universitaires
Le GIS IBiSA encourage la structuration en réseau des CRB des CHU. Il espère retrouver cette candidature lors de la prochaine édition de l'appel à projets CRB qui se tiendra courant 2023.
Un réseau de compétences pour les plateformes
Pour remplir sa mission de soutien aux plateformes, le réseau de compétences du GIS IBiSA organise des ateliers de formation sur diverses thématiques autres que scientifiques et technologiques.